Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent plus de 99 % des entreprises au Québec, mais la province est préoccupée par le manque de relève. Sans nouveaux propriétaires, le départ à la retraite des fondateurs pourrait entraîner la fermeture de 8 000 à 10 000 entreprises et la suppression de 80 000 emplois au cours des prochaines décennies. Par conséquent, l’acquisition d’une entreprise peut représenter une bonne opportunité commerciale, car vous bénéficierez des actifs existants, de la clientèle, d’une équipe existante et compétente, etc. Mais ce processus ne s’improvise pas. Demandez l’avis d’un comptable, d’un banquier ou d’un avocat pour vous assurer que vous comprenez tous les enjeux de l’acquisition.

CRÉER OU ACHETER UNE ENTREPRISE ? VOUS ÊTES HÉSITANT ENTRE LES DEUX ? VOICI 4 QUESTIONS SIMPLES POUR VOUS AIDER À DÉCIDER.

Avez-vous une idée d’entreprise concrète ? 

Si vous avez une idée commerciale très concrète et que cette idée et cette innovation, ce produit ou service, sont la principale raison qui vous pousse à devenir entrepreneur, l’entrepreneuriat n’est peut-être pas fait pour vous. Toutefois, si vous vous intéressez à un domaine d’activité plus large et que vos motivations pour l’entrepreneuriat tournent autour du fait de devenir votre propre patron, de pouvoir prendre vos propres décisions de gestion et de réaliser des bénéfices, vous pouvez certainement envisager les avantages d’une acquisition d’entreprise.

Comment gérez-vous le risque ?

L’idée de repartir de zéro vous fait-elle paniquer ? Partir de zéro demande beaucoup d’efforts.

« Les jeunes entrepreneurs avec lesquels nous travaillons nous le disent. La première année, ou même les deux premières années, sont un véritable marathon. Vous devez être prêt à vous consacrer corps et âme à votre projet. Il faut être prêt à s’investir corps et âme dans son projet », affirme Hugo Francoeur, formateur en reprise d’entreprise et chef d’équipe à l’École des entrepreneurs du Québec.

N’oubliez pas que, comme votre réputation, votre clientèle est inexistante, et qu’il vous faudra donc beaucoup de temps pour atteindre le point d’équilibre.

Si vous achetez une entreprise, vous bénéficiez de toutes ces années de travail effectuées pour créer une marque, d’une réputation établie et de clients déjà acquis. Les processus opérationnels de l’entreprise ont également été testés et améliorés au fil du temps, et les employés actuels possèdent les compétences et les connaissances nécessaires pour répondre aux besoins de l’entreprise.

L’entreprise que vous achetez aura une histoire, des normes établies, peut-être des actifs de tiers, des employés existants, une culture d’entreprise que vous n’aurez pas choisie.

Pas de panique. Vous serez le patron, bien sûr.

Le transfert est un véritable processus qui nécessite du temps et de la bonne volonté de la part des parties prenantes, tant le cédant que le repreneur. Ce dernier doit faire preuve de souplesse, de patience et de diplomatie pour assurer une transition en douceur. Vous pouvez parfois faire face à une résistance au changement de la part des employés ou des clients. Malgré des années d’expérience en tant que manager, de nombreux repreneurs sont formés ou choisissent de l’être avant de se lancer dans l’aventure de la reprise d’une entreprise.Car vous devez faire face à de nombreux éléments en place qui sont souvent sous-estimés au départ.

Vous êtes du genre « à ma façon ou pas » ? Vous serez peut-être plus heureux en créant votre propre entreprise, libre de définir votre vision avec une page blanche sur laquelle vous pourrez mettre vos couleurs.

Quel est le capital dont vous disposez ?

Soyons réalistes, l’esprit d’entreprise a ses propres avantages, sans nécessairement inclure l’avantage financier. L’investissement initial est généralement plus élevé que si vous dirigez votre propre entreprise. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit d’acquérir une entreprise très rentable.

D’autre part, il est plus facile d’obtenir un financement de la part des prêteurs et des investisseurs, car vous pouvez prouver, chiffres à l’appui, que votre modèle commercial a trouvé sa place sur le marché.

On entend parfois dire que le taux d’échec est plus élevé pour les jeunes entrepreneurs que pour ceux qui prennent la relève.

Dans les deux cas, il y a des risques d’échec. Une entreprise existante ayant plusieurs années d’activité laisse présager un taux d’échec plus faible. D’autre part, si la transition vers la nouvelle entreprise ne se fait pas sans heurt ou si l’entrepreneur ne prend pas de bonnes décisions de gestion, il y a également un risque de faillite à moyen terme. Et dans ce cas, les sommes investies sont souvent plus importantes que celles d’une start-up. Que vous soyez un entrepreneur ou un propriétaire d’entreprise, les statistiques québécoises montrent que la formation augmente considérablement vos chances de succès.

Au final, il n’y a pas de profils ou de personnalités types ou proscrites pour devenir un bon acheteur. Il y a des gens pour qui être à l’origine d’une entreprise reste un acte totalement personnel ; leurs services ou leurs produits sont totalement définis par leurs goûts, leurs valeurs, leur personnalité. Il semble inconcevable pour eux qu’ils ne puissent pas tout créer eux-mêmes.

Pour d’autres, il s’agit plutôt d’un désir de relever des défis de gestion dans un domaine d’intérêt ou de compétence.

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